Artificialisation des terres en Pays de la Loire : lettre ouverte à la Région

« Les Pays de la Loire ont un besoin vital de leurs terres agricoles et naturelles »

Le 24 juin dernier, le Conseil régional des Pays de la Loire a décidé de demander à l’État une adaptation de la loi « Climat-Résilience ». Cette loi fixe un objectif de division par deux de l’artificialisation des sols d’ici à 2030. Or, la région demande de ramener cet objectif à 34 %, au motif d’une dynamique démographique et économique spécifique.

Dans une lettre ouverte, Terre de Liens Pays de la Loire et cinq autres organisations agricoles et environnementales (Accueil Paysan, l’ARDEAR, la CAB, la LPO et Passeurs de terres) s’inquiètent de cette décision et demandent au conseil régional de revenir sur cette décision.

L’agriculture et l’agroalimentaire se placent au premier rang de l’économie régionale. Par ailleurs, les sols des Pays de la Loire ont été très fortement artificialisés ces dernières décennies.

« L’étalement urbain constitue un enjeu critique pour les Pays de la Loire » selon le GIEC Pays de la Loire

« La superficie des terres artificialisées a presque doublé entre 1982 et 2018. (…) La proportion de surfaces artificialisées dans les Pays de la Loire place la région au 4e rang national. »

GIEC Pays de la Loire – Télécharger le rapport

Les dérèglements climatiques ont d’ores et déjà un impact sur l’activité agricole. Par ailleurs, il est primordial d’accroître la sécurité alimentaire des populations, en développant des productions de proximité. Réduire les surfaces agricoles et naturelles est contradictoire avec ces nécessités.

Nous proposons de « mettre en place une réflexion collective, associant l’ensemble des acteurs engagés dans l’aménagement et la vie des territoires, pour répondre de manière constructive aux enjeux climatiques, sociaux et économiques qui traversent la question foncière dans notre région ».